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26/06/2013
Stefano Pilati entre en scène chez Ermenegildo Zegna


Célèbre pour ses costumes aux coupes impeccables et aux matières élégantes et précieuses, la maison diffuse ses créations dans une centaine de pays, possède 557 boutiques dont 311 en nom propre et prévoit d'en ouvrir trente autres d'ici à la fin de l'année. Autant qu'un symbole stylistique, Zegna est un poids lourd économique qui peut se permettre d'explorer de nouvelles voies sans tremblerpour son nom ou son budget. Le designer de renom, talentueux mais réputé"difficile" lors de son passage chez Saint Laurent, que s'est choisi la griffe, signera une ligne "couture", diffusée dans une sélection de points de vente stratégiques.
L'homme lui-même est d'une élégance qui fait tourner les têtes sur son passage : ce grand blond barbu aux avant-bras tatoués et aux costumes de dandy moderne a des airs d'aristocrate peint par John Singer Sargent. Et il arrive aisément àtransposer son goût personnel dans l'univers Zegna. Pour marquer son nouveau territoire, Stefano Pilati a commandé un minifilm concept sur le thème du "fait main" à l'italienne, un travail mené en collaboration avec le compositeur Klas Ahlund, qui s'est inspiré du bruit des machines dans l'atelier, le pianiste Maxence Cyrin et le réalisateur Johan Söderberg (un Suédois qui a notamment réalisé desvidéos pour Madonna). Projetée dans la salle du défilé, cette vidéo sophistiquée accompagne une collection réussie - et elle aussi sophistiquée.
Ardoise et thé au lait
Pour le jour, les costumes croisés ou droits, subtilement dépareillés grâce à des effets de textures, se portent avec des chemises à col minimaliste sous un foulard en soie glissé dans un manteau en cachemire double face. Les associations de couleurs sourdes (ardoise et thé au lait, ciel d'été et ciel d'orage, etc.) et les mélanges de matières (laine doublée de satin, gabardine de laine tridimensionnelle, mohair et soie, combinaison de cachemire et de cellophane) accentuent encore le chic de la silhouette. Les tenues de bain rétro juste ce qu'il faut évoquent les étés à Capri, tandis que, pour la fin de journée, les modèles estampillés "After Six" s'habillent de noir et gris presque austères, réveillés par des détails de strass à l'excentricité mesurée.
Après ce retour convaincant dans le registre du luxe ultime où Stefano Pilati semble si à l'aise, on attend pour la rentrée sa première collection pour Agnona, une marque de luxe féminine qui appartient également au groupe Zegna.
Zidane sur le banc du Real, à la droite d'Ancelotti



L'Italien Carlo Ancelotti, nouvel entraîneur du Real Madrid, a affirmé mercredi 26 juin vouloir développer un jeu "spectaculaire" et mener le club vers la"decima", la dixième Ligue des champions de son histoire, avec Zinedine Zidanequi sera l'un de ses adjoints.
"La 'decima' est un grand objectif. J'ai l'ambition, la responsabilité de cela. C'est une motivation si grande que cela peut aider à travailler", a lancé lors de sa présentation Carlo Ancelotti, 54 ans, qui a signé pour trois ans au Real Madrid en remplacement du Portugais José Mourinho. Interrogé sur le surnom de "Pacificateur" que certains médias espagnols lui ont déjà attribué, par contraste avec les conflits entre José Mourinho et certains des joueurs merengues qui ont ponctué la dernière saison, Ancelotti a répondu : "Je ne pense par que le Real Madrid a besoin d'un pacificateur."
"Je suis très heureux d'être ici, le club le plus prestigieux du monde doit gagner en jouant un football spectaculaire", avait déclaré un peu plus tôt le nouvel entraîneur Zidane à ses côtés, devant les supporteurs dans le stade Santiago Bernabeu de Madrid. L'ancien joueur vedette du Real, âgé de 41 ans, "a décidé d'avoir un rôle d'entraîneur et je suis très heureux de travailler à ses côtés. Ce sera un très bon adjoint, en plus de mon adjoint habituel Paul Clément", a ajouté Ancelotti. "Il sera sur le banc. Le seul problème est qu'il ne pourra pas jouer", a encore plaisanté l'entraîneur italien. Zidane était depuis juillet 2011 directeur du football du Real Madrid.
Le président du club, Florentino Pérez, avait souhaité en mai que l'ancien joueur"mène tout le projet sportif" du club lors des quatre prochaines années, et qu'il devienne lui-même un jour entraîneur, Zidane ayant récemment passé les diplômes à cette fin. "L'histoire, la tradition de ce club, c'est un jeu offensif, un jeu spectaculaire, et nous allons travailler pour pouvoir jouer un football qui puisserendre heureux les supporteurs", a ajouté Ancelotti.
Prism : Amazon tente de rassurer ses clients français



Le géant américain Amazon, qui a réuni mardi à Paris un millier d'entreprisesfrançaises dont il héberge infrastructures ou données informatiques, a essayé de les rassurer sur la gestion et la sécurisation des informations qui lui sont confiées, en plein scandale Prism.
"Amazon n'est pas et n'a jamais été impliqué dans l'affaire Prism", a souligné d'emblée à la presse un porte-parole d'Amazon Web Services, branche dédiée à "l'informatique en nuage" ou "cloud computing", qui permet de gérer à travers le Web des données informatiques stockées dans des serveurs distants. "Le but d'Amazon était clairement d'insister sur la sécurité et la protection des données", résume le représentant d'une entreprise, sous le couvert de l'anonymat.
Apple, Facebook ou encore Microsoft ont reconnu ces derniers jours avoir reçu en 2012 de la part des autorités américaines des milliers de demandes d'information sur leurs utilisateurs, en lien avec la sécurité nationale.
LA QUESTION DU PATRIOT ACT
L'affaire Prism "est anxiogène pour nos entreprises et fait réfléchir. Déjà le Patriot Act nous inquiétait, Prism en remet une couche", souligne Aurélien Moreau, de la société Aldebaran Robotics, qui a notamment créé le petit robot humanoïde Nao.
Le Patriot Act permet aux autorités américaines de contourner les lois nationales pour accéder aux données d'entreprises ou de particuliers non américains, qui sont hébergées par des sociétés américaines. "Nos clients nous parlent de temps en temps du Patriot Act, mais pas si souvent, ce n'est pas un vrai problème pour eux", affirme Adam Selipsky, vice-président d'Amazon Web Services en charge du marketing, des produits et des ventes.
"Nous ne transmettons pas comme cela des données, des contenus appartenant à nos clients. Et si jamais une demande [des autorités américaines] nous parvenait, notre première démarche serait de prévenir notre client et lui donnerl'opportunité d'attaquer cette demande s'il le veut" ajoute M. Selipsky.
DE NOMBREUX CLIENTS FRANÇAIS
Il estime également que les Etats-Unis "ne sont pas spécialement agressifs concernant des demandes pour des contenus" et affirme que "les pays européens font plus de demandes en ce sens que les autorités américaines". En France, Amazon compte parmi ses clients de grandes entreprises comme Schneider Electric, Lafarge, Canal+ ou Le Figaro, ainsi que des start-up et des collectivités.
"En France, Amazon a encore l'avantage du prix et de la performance. Mais s'il essaie de rassurer ses clients aujourd'hui, c'est aussi parce que la concurrence s'organise et que des entreprises françaises, garantissant donc un stockage des données en France et sous législation française, grignotent des parts de marché", résume un expert du secteur.
Les salariés de Michelin crient leur colère dans les rues de Clermont-Ferrand



Des centaines de salariés de Michelin ont crié leur colère mercredi dans les rues de Clermont-Ferrand, face au nouveau plan de restructuration menaçant 730 emplois à l'usine de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), alors que se tenait un comité central d'entreprise extraordinaire.
La manifestation a rassemblé environ 2 000 personnes, selon les syndicats, 750 selon la préfecture. Quelque 450 salariés de l'usine de Joué-les-Tours avaient fait le déplacement pour dire "non à la fermeture de Tours" à l'occasion de cette manifestation appelée par la CGT et Sud, tandis qu'un mouvement de grève était observé dans toutes les usines du groupe.
Lire (édition abonnés) : Michelin a préparé avec soin son plan de restructuration pour éviter qu'il ne soit contesté
Des délégations de Bourges, Troyes, Le Puy, Montluçon, Cholet, Bourges ou encore Montceau-les Mines étaient également présentes dans le cortège aux côtés de leurs collègues de Clermont. Elles manifestent contre contre l'annonce de Michelin d'arrêter la production de pneus poids lourds dans l'usine de la banlieue tourangelle, pour la transférer en partie à La Roche-sur-Yon, mais surtout dans d'autres usines européennes.
"C'EST LA CASSE SOCIALE"
"On ne peut plus faire confiance à Michelin, car depuis des années c'est la casse sociale", assurait Olivier Coutin, le secrétaire du CE (Sud) de l'usine de Joué, résumant un sentiment largement répandu. "Depuis des années, les salariés de Michelin ne vivent que des plans sociaux à répétition", renchérissait son collègue de la CGT Claude Guillon, rappelant que le site tourangeau a déjà fait l'objet d'une restructuration en 2009.

Pour tous, le départ de l'activité poids lourds et le maintien de 200 emplois seulement contre 930 aujourd'hui signifie à terme la mort programmée de l'usine, qui ne bénéficiera pas, selon eux, des 800 millions d'euros d'investissements annoncés par le groupe en France.
"Les gars sont en colère. Michelin a fait 2,4 milliards de bénéfices en 2012 et nous on n'a rien et on ferme des usines comme celle de Joué qui est viable. Notre priorité c'est de dire non à la fermeture et oui au maintien des emplois", assurait Jean-Michel Denis, secrétaire du syndicat CGT de Michelin à Clermont. Quant aux mesures de mobilité envisagées pour les salariés de l'usine tourangelle, la plupart les refusent. "Hors de question qu'on quitte Tours", affirmait Mike, un trentenaire, qui comme beaucoup "a sa vie" dans la région et "vient de faire construire".
DISCUSSIONS JUSQU'À LA MI-NOVEMBRE
Alors, arrivés devant le siège social du géant du pneumatique, où se déroulait le Comité central d'entreprise extraordinaire, une partie des manifestants, souvent des jeunes, a laissé éclater sa colère. Après quelques jets d'oeufs sur la façade, ils ont tenté d'arracher le rideau métallique protégeant l'entrée. De brefs incidents les ont opposés au service de sécurité de l'entreprise, qui a fait refluer les manifestants par des jets de gaz lacrymogènes. Un manifestant, légèrement blessé, a dû être pris en charge par les pompiers.

Le CCE extraordinaire, qui avait commencé le matin, a été interrompu durant la manifestation à la demande des syndicats et devait reprendre dans l'après-midi. Il est destiné, selon la direction de Michelin, à présenter les raisons économiques de la réorganisation de l'activité poids-lourds, ainsi que les premières mesures d'accompagnement social, notamment en ce qui concerne les départs anticipés.
Selon un accord de méthode élaboré entre la direction et les organisations syndicales, les discussions doivent se poursuivre, à Clermont-Ferrand et à Joué-lès-Tours, jusqu'à la deuxième quinzaine de novembre.
Cahuzac : "Victime de moi-même"


L'ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, a été entendu mercredi 26 juin par la commission d'enquête parlementaire qui doit, d'ici septembre, faire la lumière sur le fonctionnement de l'Etat dans l'affaire concernant son compte bancaire à l'étranger. Tour à tour mettant et retirant ses lunettes, prenant des notes, demandant à plusieurs reprises aux députés de ne pas lui demander d'"étaler ses sentiments personnels", il est apparu fatigué, la voix régulièrement bloquée par l'émotion, n'hésitant à évoquer sa "douleur".
- La connaissance de l'enregistrement "le jour où Mediapart a décidé de le mettre en ligne"
Interrogé pour savoir quand il avait eu connaissance de l'enregistrement révélé par Mediapart le 4 décembre (une conversation téléphonique, datant de 2002 dans laquelle il évoquait avoir un compte UBS en Suisse), Jérôme Cahuzac a déclaré que cela était "le jour où Mediapart a décidé de le mettre en ligne". "Je n'en avais jamais entendu parler auparavant", a assuré M. Cahuzac. A la question de savoirqui avait remis l'enregistrement au site d'informations en ligne, il a répondu : "Il me semble que seules deux personnes peuvent l'avoir fait, Michel Gonelle et Jean-Louis Bruguière".
- "Cette affaire éclate au moment où elle va faire le plus mal"
Dénonçant à demi-mot un complot politique à son encontre, Jérôme Cahuzac a affirmé n'avoir que "des hypothèses" quand au moment où l'affaire a éclaté. Entre le moment où l'enregistrement a été réalisé et aujourd'hui, "il y a eu des élections, à Villeneuve-sur-Lot et ailleurs, a-t-il constaté. Il y a eu des tentatives pour faireressortir cette affaire, mais personne n'en a parlé publiquement jusqu'au 4 décembre 2012." "Incontestablement, quand on refait la chronologie, cette affaire éclate au moment où elle va faire le plus mal", a-t-il ajouté.
- Cahuzac confirme avoir reçu en décembre un appel du directeur de cabinet de Hollande
L'ancien ministre du budget a confirmé mercredi avoir reçu le 15 décembre un appel téléphonique d'Alain Zabulon, comme l'a indiqué il y a quelques jours le directeur de cabinet adjoint de François Hollande devant la commission d'enquête parlementaire. "Il m'a informé d'un contact téléphonique. Le contenu, je n'en suis pas certain. Mais cette date est exacte", a déclaré M. Cahuzac. Il lui était demandé si M. Zabulon lui avait parlé ce jour-là d'un appel téléphonique qu'il venait de recevoir de Michel Gonelle, un ancien élu RPR ayant perdu la mairie de Villeneuve-sur-Lot au profit de M. Cahuzac, et qui avait déclaré au directeur de cabinet adjoint du président détenir l'enregistrement susmentionné.
Et quelle fut sa réponse à M. Zabulon ? "Que voulez-vous que je réponde à Alain Zabulon ? J'ai pris acte de ce qu'il m'indiquait, a dit l'ancien ministre. Et soit lui, soit moi, en tout cas avec l'un des deux avec l'assentiment de l'autre, a indiqué à son interlocuteur que la démarche pourrait paraître curieuse dès lors que si Michel Gonelle avait des choses à dire, peut-être la justice devait-elle être saisie d'abord."
- Sa démission : "J'ai essayé de faire en sorte que ma décision soit la plus correcte possible"
"Le 19 mars, j'apprends que le procureur de Paris a ouvert une information judiciare contre moi. Je comprends que ma situation au sein du gouvernement devient intenable et je cherche à joindre le premier ministre pour lui indiquer je vais démissionner, a raconté Jérôme Cahuzac. Je le lui dis immédiatement. Il m'est arrivé de penser que les autorités de l'Etat avaient peut-être été alertées de cette décision du procureur avant l'envoi du communiqué. Je suppose que le président et le premier ministre sont arrivés à la même conclusion de moi et qu'ils ont dûchercher très vite par qui me remplacer. (...) J'ai essayé de faire en sorte que ma décision soit la plus correcte possible."
"J'ai indiqué avoir menti à la représentation nationale, au premier ministre et au président. Je n'ai plus en mémoire le moment où Pierre Moscovici et moi-même avons abordé cette affaire, mais je ne lui ai pas non plus dit la vérité, a ajouté l'ancien ministre du budget. Si je suis une victime, je suis victime de moi-même, et de personne d'autre."
- Pas de contact avec Hollande et Ayrault... sauf à cause d'une erreur de numéro
Il a ensuite assuré n'avoir "pas eu de contact avec le président de la République et le premier ministre après [sa] démission". Avant de se raviser en invoquant "une période un tout petit peu troublée". "Un jour, je reçois un coup de téléphone sur mon portable de Matignon, je ne sais plus si c'est entre le 19 mars et le 2 avril ou après le 2 avril, a relaté M. Cahuzac, la première date étant celle de sa démission du gouvernement et la seconde celle de son aveu public d'un compte non déclaré à l'étranger. On me dit que le premier ministre souhaite me parler. J'entends sa voix qui dit 'Allo, Bernard ?'. Je lui ai dit 'non ça c'est le nouveau ministre du budget...' Et il s'excuse de sa méprise. Je n'ai pas eu d'autre contact."
- "Deux tabous que je n'ai pas transgressés, au moins"
"Il y a deux tabous que je n'ai pas transgressés, au moins", a expliqué Jérôme Cahuzac. "Le premier, contrairement à ce qui a été écrit : je n'ai jamais juré ne pas tenir de compte sur la tête de mes enfants, jamais. (...) Le deuxième tabou :mentir par écrit à l'administration dont j'avais la charge m'a semblé impossible."
- "Informé personne" de la demande de Bercy sur ses comptes
Jérôme Cahuzac a affirmé qu'il n'avait "informé personne" de la demande qu'il avait reçue des services du ministère de l'économie et des finances sur ses éventuels comptes à l'étranger. Il avait trente jours pour répondre à cette demande et ne l'a jamais fait. L'administration fiscale devait laisser ce laps de temps passerafin de purger toutes les voies de recours possibles pour effectuer une demande d'entraide administrative à la Suisse.
Il a également assuré ne pas avoir eu de contact avec la garde des Sceaux,Christiane Taubira, ou le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, sur l'enquête préliminaire le concernant.
- Refus de répondre pour ne pas empiéter sur "l'information judiciaire en cours"
L'ancien ministre du budget a en revanche refusé de répondre aux multiples questions qui lui ont été posées par le président de la commission, Charles de Courson, sur l'existence d'un compte dans la banque Reyl, entre 2006 et 2012, ou sur la date à laquelle il avait transféré les fonds à Singapour. Pourquoi ce silence ? Parce qu'à ses yeux ces questions empiètent "pleinement sur l'information judiciaire en cours" sur son affaire, qui marque la limite du travail de la commission. L'un des députés qui l'interrogeaient, Philippe Houillon, a rétorqué qu'un mis en examen dans une affaire judiciaire n'était "tenu à aucun secret que ce soit – et peut même mentir !".
- L'intention d'écrire un livre, mais aucun contrat signé avec un éditeur
Comme un peu plus tôt dans la journée à Europe 1, Jérôme Cahuzac a démentiavoir signé un contrat avec un éditeur pour un livre. "Si j'ai bien l'intention d'écrire un ouvrage, je n'ai signé de contrat avec aucun éditeur, a-t-il assuré. J'en profite pour préciser que ceux-là même qui ont donné cette information ont indiqué un montant, qui est farfelu."
JÉRÔME CAHUZAC A "MENTI", AFFIRME CHARLES DE COURSON

Jérôme Cahuzac a "refusé" de répondre et même "menti" sur un des points abordés lors de son audition, a ensuite affirmé Charles de Courson, le présidentUDI de la commission d'enquête parlementaire. "Il a refusé de répondre aux questions extrêmement importantes qu'on lui posait, à quelle date il a transféré son compte de l'UBS à Reyl et à Singapour", a-t-il déclaré. Refuser de répondre est "ce que lui a conseillé son avocat", a-t-il analysé.
"Du point de vue psychologique, il a été égal à lui-même", a ajouté M. de Courson. Il a souligné qu'il avait menti sur un point, à propos de ses relations avec Stéphane Fouks. "Là-dessus, il nous a menti puisque certains journalistes se sont faitappeler par lui-même. Donc dire que M. Fouks n'a joué aucun rôle est faux", a lancé M. de Courson à quelques journalistes. Il s'est aussi montré incrédule sur le fait que l'ancien ministre ait parlé une seule fois de sa situation au premier ministre et au président : "Si ce qu'il dit est vrai, c'est quand même un peu bizarre qu'on reste pendant trois mois dans une situation et personne ne se parle ?", a interrogé M. de Courson.
Il a annoncé que la commission entendrait la semaine prochaine l'ex-banquier deReyl Pierre Condamin-Gerbier, témoin dans l'affaire Cahuzac. Il est aussi envisagé d'auditionner le premier ministre mais "cela n'est pas encore tranché"ainsi que pour l'ancien ministre du nudget Eric Woerth, a-t-il dit.
CAHUZAC : "ILS M'ONT TOUS JUGÉ PAR AVANCE"
Dans la matinée, Jérôme Cahuzac avait assuré à Europe 1 que les parlementaires de la commission d'enquêtes l'ont déjà "tous jugé par avance, même certains qui se disaient mes amis". Il a assuré qu'il "répondrait à toutes les questions des députés" et qu'il s'agissait pour lui "de les aider à savoir s'il y a eu des dysfonctionnements au niveau de l'Etat". L'ancien ministre avait également assuré qu'il "ne sortirait pas du cadre" de l'objet de la commission d'enquête."Pour moi, l'Assemblée n'est plus une tribune, je ne suis plus un élu de la République", a-t-il dit.
"Je suis le bouc émissaire idéal de toutes les turpitudes politiques", a-t-il également lancé, dénonçant la responsabilité qui lui est attribuée dans la défaite du candidat socialiste à l'élection législative de Villeneuve-sur-Lot ou la montée du FN. "J'ai le sentiment d'avoir été dans ma carrière politique toujours irréprochable", a-t-il ajouté.
Nouvelles manifestations au Brésil, malgré des concessions du gouvernement



Plusieurs dizaines de milliers de Brésiliens ont à nouveau manifesté mercredi 26 juin, pour réclamer des mesures contre la corruption et de meilleurs servicespublics, malgré les concessions du Congrès, la veille, concernant certaines de leurs revendications. Les manifestations de mercredi ont été toutefois d'une moindre ampleur que celles de la semaine dernière, lorsqu'un million de Brésiliens étaient descendus dans les rues du pays.
La police, déployée en nombre, avait fermé le centre de Brasilia à la circulation avant les défilés. Des manifestants ont lancé des ballons de football par-dessus les cordons policiers, en direction du Congrès, pour protester contre les milliards de reais injectés dans la construction de stades pour le Mondial 2014.
A Belo Horizonte, troisième ville du pays, qui accueillait la demi-finale de la coupe des Confédérations entre le Brésil et l'Uruguay, 40 000 personnes, selon la police, ont manifesté pour l'amélioration des systèmes éducatifs et sanitaires. Cibles de jets de pierres, les forces de l'ordre ont riposté à coups de grenades lacrymogènes. Sur une banderole déployée du haut d'un pont, on lisait : "FIFA go home !". Or, le président de la FIFA, Sepp Blatter, assistait le même jour à la rencontre, qui s'est soldée par la victoire 2-1 des Brésiliens.
Près de deux semaines après le début de cette vague de contestation sans précédent depuis 20 ans, le Congrès a rejeté un projet d'amendement à la Constitution visant à limiter les pouvoirs des juges d'instruction. Aux yeux des manifestants, il s'agissait d'un moyen de mettre les responsables politiques soupçonnés de corruption à l'abri des poursuites. Un projet de loi qui propose d'allouer une part des revenus pétroliers à l'éducation et à la santé a par ailleurs été adopté à l'Assemblée. Le Sénat devait quant à lui se prononcer dans la journée sur un durcissement des peines dans les affaires de corruption.
LE PROJET DE RÉFÉRENDUM MALMENÉ
"Nos représentants écoutent désormais le peuple. Nous sommes en train de créer une nouvelle conscience politique", s'est félicitée Amanda Caetano, porte-parole d'un groupe baptisé "Trop c'est trop".
Soucieuse de désamorcer le mouvement, la présidente, Dilma Rousseff, a quant à elle proposé lundi la tenue d'un référendum sur des réformes politiques en profondeur et a promis de réduire les taxes sur le carburant des transports publics pour en faire baisser les tarifs. Leur augmentation est à l'origine de la contestation. Elle a toutefois renoncé mardi soir au projet de référendum, après les réserves émises par des élus et des juristes qui lui contestaient le droit d'amender la constitution sans en passer par le Congrès.

Le Parti des travailleurs, auquel elle appartient, et les autres composantes de la coalition gouvernementale réfléchissent désormais à la tenue d'une consultation avant la fin de l'année qui serait précédée d'une débat parlementaire.
Tout en promettant de réprimer la minorité violente qui s'est livrée à des pillages et au saccage de certains bâtiments administratifs, Dilma Rousseff a salué l'esprit démocratique de la plupart des manifestants. Elle a promis 50 milliards de reais (17 milliards d'euros) d'investissements supplémentaires pour répondre aux doléances de la population dans le domaine des transports publics et propose defaire venir des médecins de l'étranger afin d'étoffer les effectifs de la profession.
Le ralentissement de l'économie brésilienne laisse cependant assez peu de marge de manoeuvre budgétaire à Dilma Rousseff et il est peu probable que les manifestants constatent rapidement des améliorations dans leur vie quotidienne.